Anacharsis - tous les sons

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Tous les sons des éditions Anacharsis

Anacharsis

Retrouvez ici tous les sons des éditions Anacharsis : créations audio, simples lectures et émissions ou conférences enregistrées avec nos auteurs et autrices. Fusion des trois podcasts des éditions Anacharsis : Créations audio, Lectures et Vu de l'extérieur. Le catalogue des éditions Anacharsis se divise en quatre collections ("Famagouste", "Les ethnographiques", "Essais" et "Fictions" ) et accueille des textes écrits au fil du temps, récits de voyages – authentiques ou étranges –, témoignages, mais aussi essais ou romans dont le dénominateur commun est de mettre le lecteur en présence d’un questionnement sur l’altérité.

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Anacharsis - vu de l'extérieur > L’Enfer de la flibuste / Histoire du sieur de Montauban - Le Cours de l'histoire (France Culture)

De Barbe Noire à Barberousse, en passant par Jack Sparrow, le capitaine Crochet ou Rackham le Rouge, les pirates, corsaires et flibustiers sont devenus des mythes de la culture populaire. Mais qui sont-ils véritablement ?
Avec
Maxime Martignon - Docteur en histoire moderne, spécialiste des pratiques d'écritures au XVIIe siècle, préfacier de l'Histoire du sieur de Montauban
Frantz Olivié - Historien et éditeur, cofondateur des éditions Anacharsis, auteur de L'Enfer de la flibuste
Valérie Hannin - Directrice de la rédaction du magazine L'Histoire

L'Enfer de la flibuste
Histoire du sieur de Montauban

Une étude du vocabulaire de la piraterie s’impose pour commencer, car les corsaires, les pirates et les flibustiers ne sont pas exactement faits du même bois. Si les uns, les corsaires, sont légalement investis par les États pour dépouiller des navires ennemis, les autres, les pirates, sont de véritables bandits des mers. Quant aux flibustiers, ils se situent quelque part entre corsaires et pirates : ils travaillent tantôt dans la légalité, en temps de guerre, tantôt dans l’illégalité, en temps de paix.

La flibuste apparaît au début du XVIIe siècle et prend fin avec la paix d’Utrecht de 1713. Elle concerne essentiellement les Caraïbes, les Antilles, mais aussi, de manière plus marginale, la mer du Sud, c’est-à-dire l’actuel océan Pacifique. La flibuste est un phénomène politique, et même géopolitique, qui met en jeu les rapports de pouvoir des États présents dans la zone caraïbe, et les liens coloniaux qu’ils entretiennent avec des territoires fraîchement accostés et conquis, aux marges de leurs empires. C’est aussi un phénomène social et économique, car les flibustiers ont une organisation bien particulière, des équipages très hiérarchisés, où règne une certaine égalité, qui a souvent été louée, en particulier dans le processus de prise de décision à bord et dans le partage des butins. La flibuste attire des renégats de toutes sortes, engagés perdus ou en fuite, marins déserteurs, petits colons et planteurs… "Le sieur de Montauban est un flibustier de la deuxième moitié du règne de Louis XIV. Il a vraisemblablement beaucoup vagabondé autour de l'Atlantique et s'est mis dans le circuit de la traite négrière. Est-ce qu'il négocie directement ? Ce n'est pas sûr. Son livre raconte l'histoire d'un flibustier qui se met au large du golfe de Guinée et qui essaye d'arraisonner des vaisseaux négriers pour en prendre le contrôle, prendre leur 'cargaison' et ensuite aller revendre cette 'cargaison' dans les Antilles.", rapporte Maxime Martignon, historien spécialiste des pratiques d'écritures au XVIIe siècle.

Certains historiens ont pu proposer une lecture politique de la flibuste, qui fait des flibustiers des agents de contestation de l’ordre établi. Un véritable mythe de la république pirate, égalitaire et démocratique, a pris corps au fil des siècles. Une république des Corsaires a bien existé entre 1706 et 1718 à Nassau, mais Libertalia, l’utopie pirate de Madagascar, est en revanche probablement une invention de l’écrivain Daniel Defoe, à qui on prête un récit anonyme paru en 1724, l’Histoire générale des plus fameux pirates, parfois aussi attribuée au capitaine Charles Johnson. "Toute une mythologie s'est construite sur ce qu'on appelle les exploits des flibustiers : des gens très peu nombreux, jeunes, qui ont une vie très courte, vivent dans un danger extrême et s'en vont à l'aventure piller sur les mers. Ce sont des personnes qui ont défrayé la chronique au sens où, dans les Caraïbes, ils sont parvenus à terroriser l'entièreté de l'empire espagnol de l'Amérique.", explique Frantz Olivié, éditeur et cofondateur des éditions Anacharsis, qui fait paraître L’Enfer de la flibuste. Pirates français dans la mer du Sud,

Alors, comment expliquer et analyser la présence de pirates au XVIIe siècle dans les Caraïbes ? Les témoignages des principaux intéressés sont des documents précieux pour éclairer le quotidien des flibustiers et leurs motivations. Il existe de nombreuses informations dans le Voyage du sieur de Montauban Capitaine des flibustiers En Guinée, en l’Année 1695 Avec une Description du royaume du Cap de Lopez, des mœurs, des coutumes, & de la Religion du Pays, paru en 1697 à Bordeaux, dans les Histoires d’aventuriers qui se sont signalés dans les Indes (1678) d’Alexandre-Olivier Exquemelin, ou encore dans les textes d’Étienne Massertie récemment édités par Frantz Olivié aux éditions Anacharsis. Ces témoignages sont néanmoins à prendre avec des pincettes… Car les flibustiers ne sont pas avares d’hyperboles, aiment à enjoliver leurs récits et à donner de leurs aventures sur mer une vision absolument rocambolesque !

Bibliographie

L’Enfer de la flibuste. Pirates français dans la mer du Sud (édité par Frantz Olivié et Raynald Laprise, Anacharsis, 2021) 
  • Histoire du sieur de Montauban, capitaine flibustier : course, traite et littérature* (édité par Maxime Martignon, Anacharsis, 2021)
  • Les Atrocités des pirates. Récit véridique des souffrances sans exemple endurées par l'auteur pendant sa captivité parmi les pirates de l'île de Cuba, avec l'exposé des outrances barbares de ces forbans inhumains d'Aaron Smith* (1824) (traduit de l'anglais par Frantz Olivié et Laura Brignon, Anacharsis, 2018)

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Anacharsis - vu de l'extérieur > Une chasse au pouvoir - L'incendie est-il social dans les Landes girondines ? (La clé des ondes)

"Mais qui a mis le feu?" Plutôt que de chercher à faire le portrait psychologique d’une personne qui serait mentalement dérangée, on revient avec Marie Desmartis sur son enquête intitulée Une chasse au pouvoir. Chronique politique d’un village de France où des incendies ont lieu.
Cette étude se passe entre Landiras et Origne en Gironde, plus précisément dans un village nommé Olignac pour l’occasion de la recherche afin de préserver l’anonymat des personnes qui se sont confiées à l'anthropologue.

Émission Le plat de résistance de la radio La Clé des ondes.
Entretien avec Rémi Philton.

Une chasse au pouvoir
Au cœur d’un village landais, une enquête sur la fabrique du politique, dans ses dimensions minuscules et essentielles, ses pratiques et ses effets, son histoire et ses violences.

Olignac est un petit village français des Landes de Gascogne. Au début des années 2000, les élections municipales plongent la commune dans une atmosphère délétère. Incendies nocturnes, chiens abattus, sourdes menaces. Le « clan des chasseurs », jusqu’alors dominant, vient de perdre le poste de maire et cherche à faire démissionner Mme Fortier, la nouvelle et vertueuse élue…
Marie Desmartis conduit son enquête au cœur de la municipalité en crise. Par une minutieuse description des rapports quotidiens de pouvoir, elle démonte pas à pas ce climat d’affrontement. Rumeurs, peurs et violences, s’emparent du village et de l’ethnographe elle-même.
À l’opposé d’une science politique glacée, Marie Desmartis procède à l’exégèse interne, à chaud, des luttes de pouvoir. La proximité aux acteurs et à leur histoire révèle, dans ce livre percutant, les ancrages, les variations et les excès des pratiques politiques de notre pays.

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Anacharsis - créations audio > Sous le burnous - épisode 3 - Clair de lune

Voici trois histoires édifiantes, scabreuses ou horribles choisies parmi les seize qui composent le recueil écrit par Hector France, officier en Algérie au cours des années 1860. Un échantillon des mille et un jours du cauchemar colonial.

Une série en 3 épisodes, enregistrée par Radio Cliché
Avec Nathalie Vinot (voix) et Camille Secheppet (musique)

Sous le burnous

Hector France n’est pas un écrivain pour lecteurs délicats. Officier en Algérie durant les années 1860, il compose ici à partir de ses souvenirs de jeunesse seize fictions qui forment les mille et un jours du cauchemar colonial.
Armé d’un style affûté et d’un humour grinçant, loin de se complaire dans des bizarreries exotiques nimbées des vapeurs du kif, il écorche vif l’orientalisme flamboyant : délires de soldats traumatisés, bassesses révulsantes de misérables poussés à la dernière extrémité, ignominies des puissants – le cynisme et l’oppression envahissent la scène jusqu’à basculer parfois dans l’horreur pure.
La gifle remue aujourd’hui avec d’autant plus d’efficacité que Sous le burnous, paru en 1886, constitue comme une épouvantable préface à l’autre guerre d’Algérie – en réalité la même, sans doute – dont les plaies profondes n’ont pas fini de suppurer.

« La pacification, il l’a vécue et retranscrite dans un style sabre au clair, ciselé, cinglant. Dosant et mariant l’exotisme et l’ironie, le fracas et le fantastique, l’érotisme et le sanglant, cet Hector France, anarchiste humanitaire, retourne les charmes et sortilèges de l’orientalisme comme doigts de gant. » La Liberté

« Les villages, les tribus et les clans vivent soumis à l’arbitraire tyrannique des Français jusqu’au moment où l’inacceptable les précipite dans une révolte sans espoir : l’abominable et sanglante répression. Hector France sait de quoi il parle. Dix ans officier de spahis dans la colonie, il rallie la Commune de Paris et défend la caserne Lobau dont il a été nommé commandant. » L’Humanité

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Anacharsis - créations audio > Sous le burnous - épisode 2 - La noce de la petite Zaïrah

Voici trois histoires édifiantes, scabreuses ou horribles choisies parmi les seize qui composent le recueil écrit par Hector France, officier en Algérie au cours des années 1860. Un échantillon des mille et un jours du cauchemar colonial.

Une série en 3 épisodes, enregistrée par Radio Cliché
Avec Nathalie Vinot (voix) et Camille Secheppet (musique)

Sous le burnous

Hector France n’est pas un écrivain pour lecteurs délicats. Officier en Algérie durant les années 1860, il compose ici à partir de ses souvenirs de jeunesse seize fictions qui forment les mille et un jours du cauchemar colonial.
Armé d’un style affûté et d’un humour grinçant, loin de se complaire dans des bizarreries exotiques nimbées des vapeurs du kif, il écorche vif l’orientalisme flamboyant : délires de soldats traumatisés, bassesses révulsantes de misérables poussés à la dernière extrémité, ignominies des puissants – le cynisme et l’oppression envahissent la scène jusqu’à basculer parfois dans l’horreur pure.
La gifle remue aujourd’hui avec d’autant plus d’efficacité que Sous le burnous, paru en 1886, constitue comme une épouvantable préface à l’autre guerre d’Algérie – en réalité la même, sans doute – dont les plaies profondes n’ont pas fini de suppurer.

« La pacification, il l’a vécue et retranscrite dans un style sabre au clair, ciselé, cinglant. Dosant et mariant l’exotisme et l’ironie, le fracas et le fantastique, l’érotisme et le sanglant, cet Hector France, anarchiste humanitaire, retourne les charmes et sortilèges de l’orientalisme comme doigts de gant. » La Liberté

« Les villages, les tribus et les clans vivent soumis à l’arbitraire tyrannique des Français jusqu’au moment où l’inacceptable les précipite dans une révolte sans espoir : l’abominable et sanglante répression. Hector France sait de quoi il parle. Dix ans officier de spahis dans la colonie, il rallie la Commune de Paris et défend la caserne Lobau dont il a été nommé commandant. » L’Humanité

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Anacharsis - créations audio > Sous le burnous - épisode 1 - Le ventre

Voici trois histoires édifiantes, scabreuses ou horribles choisies parmi les seize qui composent le recueil écrit par Hector France, officier en Algérie au cours des années 1860. Un échantillon des mille et un jours du cauchemar colonial.

Une série en 3 épisodes, enregistrée par Radio Cliché
Avec Nathalie Vinot (voix) et Camille Secheppet (musique)

Sous le burnous

Hector France n’est pas un écrivain pour lecteurs délicats. Officier en Algérie durant les années 1860, il compose ici à partir de ses souvenirs de jeunesse seize fictions qui forment les mille et un jours du cauchemar colonial.
Armé d’un style affûté et d’un humour grinçant, loin de se complaire dans des bizarreries exotiques nimbées des vapeurs du kif, il écorche vif l’orientalisme flamboyant : délires de soldats traumatisés, bassesses révulsantes de misérables poussés à la dernière extrémité, ignominies des puissants – le cynisme et l’oppression envahissent la scène jusqu’à basculer parfois dans l’horreur pure.
La gifle remue aujourd’hui avec d’autant plus d’efficacité que Sous le burnous, paru en 1886, constitue comme une épouvantable préface à l’autre guerre d’Algérie – en réalité la même, sans doute – dont les plaies profondes n’ont pas fini de suppurer.

« La pacification, il l’a vécue et retranscrite dans un style sabre au clair, ciselé, cinglant. Dosant et mariant l’exotisme et l’ironie, le fracas et le fantastique, l’érotisme et le sanglant, cet Hector France, anarchiste humanitaire, retourne les charmes et sortilèges de l’orientalisme comme doigts de gant. » La Liberté

« Les villages, les tribus et les clans vivent soumis à l’arbitraire tyrannique des Français jusqu’au moment où l’inacceptable les précipite dans une révolte sans espoir : l’abominable et sanglante répression. Hector France sait de quoi il parle. Dix ans officier de spahis dans la colonie, il rallie la Commune de Paris et défend la caserne Lobau dont il a été nommé commandant. » L’Humanité