Anacharsis - tous les sons

Anacharsis - tous les sons

Tous les sons des éditions Anacharsis

Anacharsis

Retrouvez ici tous les sons des éditions Anacharsis : créations audio, simples lectures et émissions ou conférences enregistrées avec nos auteurs et autrices. Fusion des trois podcasts des éditions Anacharsis : Créations audio, Lectures et Vu de l'extérieur. Le catalogue des éditions Anacharsis se divise en quatre collections ("Famagouste", "Les ethnographiques", "Essais" et "Fictions" ) et accueille des textes écrits au fil du temps, récits de voyages – authentiques ou étranges –, témoignages, mais aussi essais ou romans dont le dénominateur commun est de mettre le lecteur en présence d’un questionnement sur l’altérité.

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Anacharsis - vu de l'extérieur > Harems et Sultans - Jocelyne Dakhlia (Librairie Mollat et Emmanuel Laurentin)

Sitôt prononcé le mot « harem », surgissent des images de femmes lascives, cloîtrées dans la pénombre en attente du bon vouloir du prince. C’est aussi l’expression exemplaire du gouvernement de sultans réputés exercer leur pouvoir sous l’emprise de pulsions quasi pathologiques. Ces poncifs, que l’on pourrait croire éculés, entrent aujourd’hui encore en résonance avec la conception d’un monde islamique figé et politiquement inepte, fatalement voué au despotisme et à l’oppression des femmes.

Jocelyne Dakhlia entreprend dans cet ouvrage une archéologie de ces motifs à partir de l’histoire du Maroc, de la fin du Moyen Âge au XXe siècle. Il s’agit ici de mobiliser à nouveaux frais l’ensemble de la documentation disponible, tant picturale que textuelle, afin de procéder à une histoire fine du genre et du politique en Islam, de remettre en mouvement des logiques historiques là où l’historiographie se faisait plus sommairement culturaliste.

Entrevue avec Emmanuel Laurentin pour la librairie Mollat, également disponible en vidéo

Jocelyne Dakhlia, Harems et Sultans. Genre et despotisme au Maroc et ailleurs, XIVe-XXe siècle
Harems et Sultans

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Anacharsis - lectures > Le Groenland retrouvé - Isaac de Lapeyrère

On a perdu le Groenland.
Colonisé par les vikings d’Éric le Rouge puis rattaché au royaume du Danemark, il disparut pourtant corps et âme des annales du monde occidental. Mais il ne fut pas oublié. À la fin du XVIe siècle, on tenta l’aventure, on partit le chercher. Ce qu’il en coûta, on le découvrira ici.
Car Isaac de Lapeyrère, homme de lettres et aventurier de passage à Copenhague au milieu du XVIIe siècle, rencontra dans un cabinet de curiosités les reliefs de ce monde perdu : anciens manuscrits, récits de voyages, ossements de créatures étranges, vêtements de peaux… Il se lança aussitôt dans la rédaction de sa Relation du Groenland.
Cette vaste chronique ne se limite pourtant pas à l’histoire des explorations du « Pays vert » et des rencontres – souvent tragiques – avec ses autochtones. C’est aussi un exercice d’étonnement devant les splendeurs et les énigmes de ces contrées aujourd’hui en train de sombrer – peut-être à jamais.

Le Groenland retrouvé

Extrait lu par Charlotte Bibring pour l'émission Le Cours de l'histoire, sur France Culture : Imaginaires polaires, récits à hauteur des pôles

Le Groenland retrouvé, présenté et mis en français moderne par Fabienne Queyroux
Archiviste-paléographe, Fabienne Queyroux dirige le service du patrimoine à la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art. Elle s’intéresse à l’histoire intellectuelle du premier XVIIe siècle, particulièrement au mouvement dit du libertinage érudit, autour de la figure de Gabriel Naudé.

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Anacharsis - vu de l'extérieur > Harems et Sultans - Jocelyne Dakhlia (Agora des savoirs / radio Divergence)

Jocelyne Dakhlia, Harems et Sultans. Genre et despotisme au Maroc et ailleurs, XIVe-XXe siècle
Harems et Sultans

Une histoire nouée ?

Depuis le XVIIe siècle, au moins, l’Europe s’emploie à définir l’Orient comme son envers, les sociétés du monde islamique renvoyant communément l’image de sociétés bloquées, doublement verrouillées. Deux termes clés, indissociables au fond, résument historiquement cette forme d’inaptitude apparente à la modernité : le Despotisme et le Harem.

Ils recouvrent à la fois le grand partage qui ravale les femmes à la sphère privée, domestique, réservant aux hommes l’actorialité politique, et l’idée d’une oppression généralisée, où les femmes seraient doublement victimes, victimes à la fois d’un despotisme privé et de l’« assujettissement » général. Ce livre dévoile au contraire, de part et d’autre de la Méditerranée et au-delà, la trame dense des interactions locales entre les sociétés, interactions concrètes, pacifiques ou violentes, mais toujours productrices de « sens commun ». Jocelyne Dakhlia analyse un « Orient » paradoxal, car il s’agit d’un « Orient d’Occident ». Elle prend toute la mesure de la dépréciation politique du Maghreb par l’Europe, d’autant qu’il avait partie liée avec son « africanité », et une définition largement raciale. Ainsi, le fait politique, derrière le couvert despotique, apparaissait toujours éminemment instable et précaire ; la condition féminine, à l’inverse, n’était décrite que comme sédentaire et figée, statique en un mot. Trop de mouvement d’une part et trop de fixisme d’autre part.

Sur cette double base, une surdétermination négative par le politique et par le harem, le livre entend donc remettre à plat toute l’histoire politique de la région au critère de l’action politique et publique des femmes. Il observe et décrit par une chaîne d’exemples les implications féminines dans les dynamiques politiques, à tous niveaux, depuis la politique locale jusqu’au sommet de l’État.

Biographie
Historienne franco-tunisienne, Jocelyne DAKHLIA est directrice de recherche émérite de l’École des Hautes études en sciences sociales. Spécialiste de l’histoire politique du Maghreb et plus largement de la Méditerranée.

Conférence prononcée à l'Agora des Savoirs à Montpellier
Diffusion en direct sur radio Divergence mercredi 11 décembre 2024 – 19h00

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Anacharsis - lectures > Le Siège de Paris par les vikings - Abbon

En 885 de notre ère, aux derniers feux de l’Empire carolingien, une grande armée d’hommes du Nord, sous le commandement d’un certain Siegfried, attaque Paris. Le siège va durer des mois.

Abbon, moine au monastère de Saint-Germain, témoin oculaire, raconte dans un poème épique ici rendu en prose les terribles péripéties de ces batailles, qui se livrent sur la Seine ou à travers champs dans toute la Francie.
Il fabrique de la sorte le portrait stylisé à l’extrême d’un Paris imprenable et appelé à un destin sans pareil. Car au-delà de cette longue guerre contre les Vikings, c’est un monde nouveau qui se profile avec la naissance de la capitale de la France, à travers un récit mobilisé aux siècles suivants dans les moments tragiques que la ville dut affronter.

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Extraits lus par Daniel Kenigsberg pour l'émission Le Cours de l'histoire sur France Culture : Siège de Paris, les vikings entrent en Seine

Abbon, Le Siège de Paris par les vikings.
Texte traduit du latin par Enimie Rouquette. Présentation de Bruno Dumézil.

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Anacharsis - vu de l'extérieur > Le Siège de Paris par les vikings - Le Cours de l'histoire (France Culture)

À partir de novembre 885, Paris est assiégé pour la quatrième fois par les vikings. Le siège survient dans un contexte d’intensification des raids venus du nord et d’affaiblissement du pouvoir royal dans l’Empire carolingien.
Avec

Avec Bruno Dumézil Professeur d’histoire médiévale à Sorbonne Université et à l’École polytechnique et auteur de la préface au texte d'Abbon traduit par Enimie Rouquette : Le Siège de Paris par les vikings.

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Au 9e siècle, les vikings ont assiégé Paris… et pas qu’une fois. Ah bon ? Oui, c’est Abbon qui raconte cela, Abbon de Saint-Germain-des-Prés, un moine qui dit avoir assisté aux événements. Abbon surnommé le Courbé. Mais plus que les autres, c’est le siège Paris de 885 qui est resté dans les mémoires. Il a duré longtemps, avec la crainte qu’à cause des vikings, il n'y ait plus d'après à Saint-Germain-des-Prés.

Le Cours de l'histoire,Siège de Paris, les vikings entrent en Seine : une émission présentée par Xavier Mauduit sur France Culture : Le Cours de l'histoire

Références sonores

Archives et extraits de film :

Régis Boyer, professeur de langues, littératures et civilisation scandinaves à la Sorbonne, France Inter, 2 septembre 2003 Lucien Musset, historien des vikings et de la Normandie, France Culture, 3 décembre 1980 Pierre Miquel, historien, dans l'émission Les histoires de France, France Inter, 6 juin 1980 Extraits de la série Vikings, créée par Michael Hirst, saison 3, 2015 

Lectures par Daniel Kenigsberg :

Extraits de Abbon de Saint-Germain, Siège de Paris par les Vikings, Livre I, vers 897 

Musique :

"Trøllabundin" par Eivør, 2004 Générique : "Gendèr" par Makoto San, 2020